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Quinze cents kilomètres à pied à travers l’Amérique profonde : 1867-1869

John Muir - Quinze cents kilomètres à pied- ed José Corti

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Présentation de l’éditeur
 » John Muir – Planète Terre – Univers  » tels sont les mots inscrits sur la face intérieure de la couverture du carnet de route dont est issu ce volume. Ils reflètent l’état d’esprit dans lequel son auteur entreprit sa marche de quinze cents kilomètres en direction du golfe du Mexique, via le Kentucky, en 1867. Il s’agit là, de loin, de la plus longue excursion botanique que John Muir ait faite au cours de sa jeunesse. Sa pérégrination a lieu dans une Amérique sauvage dans les deux acceptions du terme : des pans immenses de territoire sont intouchés par l’homme dans le même temps où les soubresauts de l’histoire – la guerre de Sécession vient de s’achever – rend les routes incertaines. Les conditions sont donc rudes, les rencontres aléatoires, mais le naturaliste reste ferme sur ses jambes, et prend les étoiles pour couverture. Mi-naturaliste (il note, classe, repère les espèces endémiques), mi-prophète, toujours en extase devant la  » wilderness « , son amour de la nature est une véritable religion et ses rares incursions dans les villes (il n’entrera même pas dans New York lors d’un transit entre la Floride et Cuba) sont purement fonctionnelles.  » Souvent, il me fallait coucher dehors sans couverture, mais aussi sans souper ni déjeuner. Pourtant, je n’avais d’ordinaire guère de difficulté à trouver une miche de pain dans les clairières largement espacées les unes des autres où étaient installés les fermiers. Muni de l’un de ces gros pains de la forêt, j’étais capable de vagabonder durant des kilomètres au sein de la nature sauvage, libre comme les vents dans les bois radieux.  »

pour en savoir plus rendez vous sur le site éditeur : José Corti

Ce livre rejoint le thème du marcheur. Celui dont le temps est étrangement différent. La nature ralentit les choses.  Et pourtant ce texte reste très actuel. Les méditations de John Muir pourraient être datées d’aujourd’hui que ça ne changerait rien. Le temps est ralenti, le temps est passé, mais il est encore là, non fini. Il s’étend à aujourd’hui tel une membrane élastique nous englobant dans notre marche et notre démarche.
Je reviendrai dans un prochain billet sur le thème du marcheur qui  me semble une belle alternative  aujourd’hui  (je ne fais pas référence au sportif randonneur … bien sûr).   Voici  un petit aperçu de ce qu’à pu dire  Michel Polac dans  Charlie Hebdo :

« Muir, c’est le héros des écologistes américains; les Parc Nationaux, c’est lui, et sans lui, les sequoias géants du Yosemite Park auraient été débités en allumettes par les cyniques héros de la libre entreprise. lisez tous les détails »

Un passage du livre (parmis tant d’autres) :

« On nous dit que les plantes sont des créatures périssables, dépourvues d’âme, et que seul l’homme est immortel, etc., mais c’est là un sujet, je pense, dont nous ne savons presque rien. Quoiqu’il en soit, ce palmier-là était impressionnant au delà des mots, et il m’a dit des choses plus importantes que je n’ai jamais entendu d’un prêtre de l’espèce humaine. »

Bonne lecture.